Un stagiaire post-doctoral se joint à l’équipe de eButterfly
Nous sommes heureux d’accueillir Federico Riva, PhD pour un stage post-doctoral. Au cours des prochains mois, il étudiera la répartition des papillons de jour d’Amérique du Nord et les tendances de leurs populations dans le but d’améliorer les méthodes de suivi. Nous lui avons demandé de nous parler de son parcours et de son expérience avec les papillons. Bienvenue dans l’équipe de eButterfly, Dr Riva!
Je m’appelle Federico Riva, je suis bio-écologiste de la conservation. J’ai récemment joint l’Insectarium de Montréal en collaboration avec l’université Carleton pour étudier les effets des changements climatiques sur les papillons d’Amérique du Nord à l’aide d’un financement Mitacs. Je suis très excité par cette opportunité. Je vais vous parler de mes expériences antérieures et démontrer comment mes expériences passées me permettront de tirer profit des ressources et des données avantageuses d’eButterfly en science de la conservation.
J’ai récemment découvert que j’étais passionné par les papillons à un très jeune âge. Malgré cela, j’étais évidemment plus intéressé par le basketball et les jeux vidéos à l’adolescence. En raison d’un événement imprévu, les ballons de basketball furent éventuellement remplacés par des filets entomologiques au début de la vingtaine et de ma carrière académique. J’étudie maintenant la bio-écologie et la conservation des papillons depuis 10 ans. J’ai complété mon bacc et ma maîtrise en conservation des papillons dans les pentes de ski et sur les interaction fourmis-papillons (myrmécophilie) à l’université de Turin, en Italie.
J’ai continué mes recherches dans le cadre d’un stage au parc national Zion, en Utah, où j’ai étudié les monarques de la population de l’ouest et planifié l’aménagement de jardins pour les pollinisateurs.
Finalement, je suis venu au Canada en 2015 pour faire un doctorat à l’université d’Alberta avec Scott Nielsen dans le but d’évaluer les impacts des perturbations anthropogéniques et des feux de forêts sur les papillons de la forêt boréale dans la région des sables bitumineux. J’ai passé d’innombrables heures dans les forêts boréales d’Alberta et dénombré des milliers de papillons tout en étudiant des espèces rares, leur biodiversité, leurs comportements et la relation entre ces magnifiques bestioles et leurs plantes-hôtes dans des habitats intacts et perturbés.
Mon rencontre avec eButterfly a été heureux et inattendu. J’ai initialement entendu parler de ce programme de science participative par John Acorn, un de mes co-superviseurs, et Felix Sperling, qui étaient impliqués dans mes projets à l’Université d’Alberta. Ils étaient tous les deux très enthousiastes! J’ai ensuite rencontré Maxim Larrivée lors d’un symposium organisé par Peter Soroye et moi-même en 2019, qui portait sur l’évolution et l’écologie des papillons. Suite à mon doctorat, j’ai amorcé un doctorat avec Lenore Fahrig à Ottawa. J’ai pu ainsi reconnecter avec Maxim à Montréal, et inventorier les papillons avec lui durant l’été. À l’automne, une opportunité d’appliquer au programme postdoctoral Mitacs en collaboration avec l’Insectarium et l’université Carleton s’est présentée et j’ai sauté sur l’occasion.
La plus grande leçon que j’ai apprise au cours des dix dernières années est que la nature est incroyablement complexe. Ainsi, les approches récentes en conservation requièrent un fort bagage multidisciplinaire. Aujourd’hui, je me considère un biologiste de la conservation plus qu’un entomologiste, et mes champs d’expertise incluent la biodiversité, la modélisation, l’écologie des paysages et la biogéographie. Certes, j’ai une forte compréhension de la théorie en bio-écologie des papillons et je poursuis mon objectif de mieux comprendre ces insectes et de les protéger. Pour plus d’informations sur mes travaux de recherches antérieures: https://www.riva-ecology.com/. J’ai l’intention de mettre mon expertise au profit d’eButterfly pour les 18 prochains mois afin d’atteindre les objectifs suivants: i) Routine de cartographie automatisée des papillons d’Amérique du Nord, ii) évaluer les tendances des populations de papillons, et iii) optimiser les approches de suivi.
Par la suite, j’espère continuer à travailler avec eButterfly dans les années à venir au-delà de mon stage postdoctoral avec l’Insectarium. J’apprécie énormément l’esprit et la mission d’eButterfly et ferai de mon mieux pour incarner celle-ci dans les années à venir.